The endangered African forest elephant and new robots made of recycled objects and materials, digital photo montage, 2023 L’éléphant de la forêt d’Afrique en voie de disparition et nouveaux robots en objets et matériaux recyclés, photo montage numérique
Cette œuvre a été réalisée par ORLAN en 2023 dans le cadre d’Équinoxes 9. Équinoxes c’est la rencontre vibrante entre la maison Camille Fournet et un.e artiste : un échange d’univers, un espace de liberté artistique sans aucune retenue, inspiré par les codes de la Maison.
A cette occasion, ORLAN réalise “L’éléphant de la forêt d’Afrique en voie de disparition et nouveaux robots en objets et matériaux recyclés”. Cette œuvre s’inscrit dans la continuité du questionnement de l’artiste sur les animaux en voie de disparition avec la particularité que l’éléphant est hybridé à la peau d’un léopard et lézard.
« La maroquinerie nous ramène le savoir-faire à ce qu’on appelle « la belle main » mais aussi aux sacs en cuir ou en peau d’animal (lézard, crocodile…). Actuellement, nous nous interrogeons sur tous les matériaux que nous utilisons, qu’ils soient naturels ou artificiels et ainsi qu’à leur empreinte carbone. Mon œuvre interroge la disparition de certains animaux et oiseaux. Je présente ces animaux que j’hybride à d’autres animaux dans leur environnement naturel entourés de robots. Les robots sont en objets recyclés. Ils sont là pour interroger les nouvelles technologies qui peuvent soit détruire soit construire un monde plus responsable. » ORLAN
Sur une proposition de Leïla Voight, curatrice de l’exposition, Le Grand Musée du Monde Maya a invité ORLAN à créer des œuvres à partir de sa collection de statuaires Maya. Dans cette nouvelle série de 12 photographies on peut voir les sculptures Maya produites dans des matériaux durables, jade, pierre… des matériaux qui peuvent traverser le temps et donc être vus de culture en culture, d’héritage en héritage.
Dans ces photos ORLAN a restitué la matière, les textures utilisées par ces artistes inconnus l’ayant inspiré dans son élaboration créative. Ce sont des corps mutants qui sortent de la terre, de la pierre, du jade, plusieurs sont verts, d’autres sont rouges symbolisant l’importance du sang et du soleil pour les mayas. Le jaune du maïs, le marron de la terre, le gris de la pierre aparaissent. Il y a rencontre entre deux matérialités, les matières concrètes et les pixels numérique qu’ORLAN emploie, et injecte dans ses œuvres. L’hybridation qui s’émancipe le plus de l’iconographie Maya est celle en pierre de jade : masque de figure anthropomorphe qui tire la langue et est la grande star du musée. ORLAN y a inséré ses yeux, sa langue et sa perruque bleue. La statuaire Maya en majorité masculine a été féminisée par l’entremise du visage d’ORLAN et chaque portrait a un âge différent.
The origin of war, lenticular print showing “L’origine du monde”, by Gustave Courbet, 2022 L’origine de la guerre, tirage lenticulaire faisant apparaître “L’origine du monde” de Gustave Courbet, photo montage
En 1989, ORLAN interroge l’œuvre qui selon elle est la plus monstrueuse de l’histoire de l’art : l’Origine du monde de Courbet.
Dans sa toile de 1886, Courbet mutile la femme, lui coupe les jambes, les bras, la tête, lui enlève son identité en la réduisant à son rôle de génitrice. Elle ne devient plus qu’un ventre, plus qu’un sexe, probablement tel que le commanditaire l’a voulu.
ORLAN a décidé de voir ce qu’il se passe en faisant la même chose à l’autre pendant de l’humanité en reproduisant l’œuvre, dimensions et cadre y compris, sous forme de photographie. Elle y présente alors Jean-Christophe Bouvet, comédien qui a joué dans “Sous le soleil de Satan” avec Gérard Depardieu, sa queue, de taille moyenne, en érection. ORLAN la décrit comme “la queue du diable”.
Cette réponse féministe questionne le rôle de l’homme et de la femme dans notre société et leurs représentations.
En 2022, en vue des actualités, ORLAN réalise une deuxième version de “l’Origine de la guerre”, trente ans après la première avec un nouveau modèle.
ORLAN hybridizes with the empress Eugénie and continues her trail, photo montage digital, 2022 ORLAN s’hybride à l’impératrice Eugénie et perpétue son sillage, photo montage numérique
Jean Luc Monterosso a proposé à ORLAN de créer une œuvre dans le cadre de l’exposition “Chère Eugénie” organisée par la Maison Guerlain à l’occasion de l’anniversaire du flacon abeille. Il a été créé en 1853 à l’occasion du mariage de l’impératrice Eugénie et Napoléon III. ORLAN a décidé de rendre femmage à l’Impératrice à travers une hybridation qui lance la nouvelle série de l’artiste dans laquelle elle va s’hybrider aux grandes femmes pionnières de l’histoire féministe.
L’Impératrice Eugénie était très protectrice des pauvres, des femmes et des artistes. Elle appuie la candidature de l’écrivaine George Sand à l’Académie Française et soutient le travail du ministre de l’éducation Victor Duruy en faveur de l’enseignement pour les filles. Elle est aussi contre la censure des “Fleurs du mal” de Baudelaire.
Le geste de l’hybridation permet à ORLAN de faire coexister deux temps, deux univers visuels, deux femmes. Sans ses deux entités qui se rencontrent, qui se mêlent, l’œuvre n’aurait pu exister. Elle n’existe que par cette rencontre qui casse les murs de glace entre les époques, les arts, les genres…
ORLAN dit “je m’autorise à ressembler à elle, je l’autorise à ressembler à moi. Nous nous rencontrons malgré la nuit des temps qui nous sépare. Une empreinte de moi dans la mémoire des autres.”
Endangered animals and new robots made of objects and recycled materials, photo montage digital, 2022 Les animaux en voie de disparition et nouveaux robots en objets et matériaux recyclés, photo montage numérique
ORLAN crée en 2022 une série d’œuvres pour interroger le phénoméne des animaux en voie de disparition. L’artiste met en scène: le jaguar, le tigre blanc, l’ours polaire, le paon bleu, l’éléphant de forêt africaine, le tigre sunda, l’aigle royal, le flamant rose, le cobra, le lynx, l’hippocampe, le kangourou, le panda géant, le dragon d’eau, l’orang-outan, le manchot, le dauphin, le koala, le guépard… avec des robots. Ces animaux sont placés dans leurs cadres naturels. A travers cette série, ORLAN propose une réflexion écosensible et une prise de conscience de l’anthropocène.
Ces robots en objets recyclés aborant le visage d’ORLAN, ont une double lecture, nous pouvons les percevoir, à la fois comme des destructeurs et symboles d’un futur redouté, ou comme des protecteurs, restant aux côtés de l’animal, accompagnant les derniers rescapés de leurs espèces vers un futur repensé. Le robot, et les nouvelles technologies interrogent le lien entre les règnes animal et l’humain. Tout autant que ces espèces laissées à leurs inexorables disparitions, les robots ainsi construits sont des rébus de la modernité, fait d’objets obsolètes, abandonnés, dépréciés qu’ORLAN recycle pour les revaloriser et créer avec humour.
Une partie de la série est matérialisée sous forme de tapisseries lumineuses imprimées sur fibre optique, alimentées par un dispositif de led sur rails. Elles ont été produites avec la technologie développée par les établissements brochier® technologies.
Self-hybridization between women, photo montage digital, 2019-2020. Self-hybridation entre femme, photo montage numérique
Les Self-hybridations entre femmes est une série de photographies où ORLAN s’hybride aux portraits peints par Pablo Picasso de Dora Maar en train de pleurer. Cette série se compose de deux actes “ORLAN s’hybride aux portraits des femmes de Picasso” et “Les Femmes qui pleurent sont en colère”.
ORLAN crée des collages numériques très abrupts où elle insère des fragments de son visage : ses yeux exorbités, ses yeux de travers, son oreille à l’envers et sa bouche qui hurle montrant ses dents prêtes à mordre pour que la colère s’exprime dans l’œuvre. C’est un instantané de cette prise de conscience. ORLAN ne fait pas le procès de de Pablo Picasso ni de Dora Maar qui ne peuvent plus se défendre mais s’exprime aux femmes actuelles qui restent dans l’ombre : les inspiratrices, les modèles, les muses qui ont joué un rôle prépondérant dans la notoriété de nos grands maîtres. C’est une incitation à l’émancipation. ORLAN leur dit “cesser d’être des objets, devenez des sujets. Emancipez-vous, arrêtez de subir, arrêtez de pleurer”.
Documentary Study: The Draped-the Baroque: Zoom Baroque / Folds and Unfolds, 2015 Étude Documentaire : Le Drapé-le Baroque : Zoom Baroque / Plis et Déplis
Cette série s’inscrit dans l’étude documentaire : le Drapé-le Baroque. ORLAN dès ces premiers travestissements avec les draps de son trousseau s’est intéressé aux plis et travaillé l’ombre et la lumière. Elle a créé deux séries d’études de drapées, de photos de plis. ORLAN met en scène des zooms de drapé en draps du trousseau reprenant très souvent des formes organiques, des courbes et contre courbes, des vulves…
Mask of Beijing Opera, Facing Designs and Augmented Reality Self-Hybridizations, photo montage digital, 2014 Self-hybridations Masques de l’Opéra de Pékin, Facing Designs et réalité augmentée, photo montage numérique, 2014
ORLAN s’est hybridé en 2014 avec les masques de l’Opéra de Pékin, créant alors des Self-hybridations chinoises. Dans cet opéra, les femmes sont proscrites et les hommes jouent leurs rôles.
ORLAN a fait scanner son corps et l’a ensuite fait articuler afin qu’il puisse pratiquer toutes les acrobaties de l’Opéra de Pékin. Avec un corps artificiel, toutes les distorsions deviennent envisageables, avec un corps biologique elles sont impossibles.
ORLAN a habillé ses avatars et y a ajouté des tatouages qui reprennent les mêmes motifs de la photographie hybridée. Chaque œuvre a un avatar différent qui sort du cadre de l’œuvre si l’on télécharge l’application ARTI VIVE et que l’on scanne avec elle l’œuvre d’art.
On peut alors se photographier avec ses ami.e.s et l’avatar et envoyer les photos dans le monde entier comme avec n’importe quel selfie.
Documentary Study: The Draped-the Baroque :Shifting Folds, 2012 Étude Documentaire : Le Drapé-le Baroque Plis mouvants, 2012
Les œuvres réalisées par ORLAN avec des drapés semblent venir de la Victoire de Samothrace qu’ORLAN à vu très jeune sur les murs de son école en passant par les plis Baroques de Bernin. Elle est pour ORLAN un exemple extraordinaire de force et de dynamisme. En 2012, l’artiste réalise une série nommée Plis Mouvants ou elle met en scène des drapés baroque réalisés par l’ordinateur dans la continuité de son Étude Documentaire. Cette série de 36 œuvres a été réalisée sous forme de tirage lenticulaire ce qui crée du mouvement et fait évoluer les plis en fonction des positionnement du spectateur. ORLAN y met des références organiques au corps mouvant, en torsion, à des sexes féminins.
Self-Hybridizations, Portrait of ORLAN and Agatha Ruiz de la Prada, photo montage digital, 2007 Self-Hybridizations, Portrait d’ORLAN et Agatha Ruiz de la Prada, photo montage numérique, 2007
Certain.e.s collectionneur.se.s qui souhaitent acheter des œuvres de self-hybridations, proposent parfois à ORLAN de créer des hybridations entre l’artiste et elles/eux même. ORLAN a par exemple créé une œuvre avec le visage de son amie styliste Agatha Ruiz de la Prada en 2007.
ORLAN débute sa troisième série explorant les modèles non-occidentaux en 2005, inspirée par les tableaux de George Catlin découvert à l’occasion de sa résidence à New York à l’ISCP (International Studio and Curatorial Program) lors d’une visite au Smithsonian Museum. La figure de George Catlin a immédiatement passionnée ORLAN, car il est allé dans les tribus amérindiennes peindre les chefs de tribus en mettant en jeu sa fortune.
Dans ses carnets de voyage, il peint avec respect les indigènes, à une époque où tous les considéraient comme des sauvages sales et sans culture. Il les a peints en toute magnificence, dans leurs habits de cérémonie, avec leurs bijoux et leurs superbes plumes. ORLAN s’est basée sur ces tableaux et dessins pour créer sa série Self-hybridations amérindiennes. Bien sûr, elle a transgressé leurs lois, car il était impossible pour une femme d’être cheffe. ORLAN se représente avec les bijoux interdits aux femmes, en particulier ceux faits à partir de griffes d’ours.
Un an après sa première série des Self-hybridations précolombiennes, ORLAN continue sa réflexion sur les standards de beauté non-occidentaux en créant la série des Self-hybridations Africaines en souvenir de tous ses passionnants voyages d’étude en Afrique qui ont tant marqué sa jeunesse.
Cette série consiste en une série de photographies noir et blanc basée sur les photos éthnographiques, les premières photos où l’on va photographier l’Autre. ORLAN en réalise aussi quelques-unes en couleur ainsi que des sculptures en résine de personnages mutants notamment exposés à la biennale d’art contemporain de Lyon en 1999 : “Partage d’exotismes”, dont le commissaire d’exposition était Jean-Hubert Martin.
Dans sa série ORLAN crée une oeuvre-manifeste “Femme Surmas avec Labret et Visage de Femme Euro-Stéphanoise avec bigoudis” qui démontre que la beauté n’est qu’une question d’idéologie dominante dans un lieu historique et géographique.
ORLAN présente une femme avec un énorme labret, très confiante et sûre de sa capacité de séduction car dans sa tribu, plus le labret est grand, plus la femme est désirable. Si nous portions un labret ici et maintenant, dans notre culture occidentale, nous serions désignées par tous et toutes comme des monstres imbaisables !
Inspirée par le film de Lars Von Trier, “Les Idiots”, et de sa critique des comportements conformistes, ORLAN se met en scène dans cette série très humoristique. Sur certaines photos, elle s’est habillée en parfaite maîtresse de maison et pose devant l’objectif avec des bigoudis et des gants de ménage, tour à tour caressant des légumes phalliques ou servant le thé, avec le titre “Vous prendrez bien un peu de contenu… Monsieur Greenberg”.
Sur d’autres elle pose avec un ou plusieurs ballets multicolores dans des gestes dynamiques et dans les dernières elle se met en scène avec des bandages et des faux-bleus post-opératoires.
L’installation de l’oeuvre, inspirée par Art and Discontent-Theory at the Millenium, de Thomas McEvilley, comporte un détecteur de mouvement qui déclenche un enregistrement d’ORLAN répétant cette phrase “Vous prendrez bien un peu de contenu, Monsieur Greenberg?”.
En 1998, ORLAN avait décidé de se rendre au Mexique sur les pas d’Antonin Artaud. Après ses voyages d’étude et en particulier sa rencontre avec l’équipe du Musée d’Anthropologie de Mexico City, ORLAN a débuté sa série post-opération Défiguration-Refiguration, Self-hybridation en utilisant sa nouvelle image pour faire de nouvelles images.
Pour sa première série, l’artiste s’hybride aux précolombien.ne.s qui est constituée plus d’une trentaine d’oeuvres dont certaines inspirées par les déformations de crâne que l’on retrouve chez les Précolombien.ne.s, les Africain.ne.s, les Égyptien.ne.s ou encore les Mérovingien.ne.s ! La Vierge à l’Enfant de Rabastens en atteste en montrant la vierge comme l’enfant avec un crâne déformé, allongé.
Dans son oeuvre, ORLAN a souhaité se soustraire aux référents occidentaux et aux stéréotypes de beauté en réalisant cette première série à l’aide de la photographie numérique et d’installations 3D interactives en vidéo à partir de déformations du crâne, de strabisme, des nez postiches connus chez les Mayas, les Olmèques, les Aztèques et des représentations du dieu Xipe Totec.
En 1997, ORLAN a souhaité travailler avec la police scientifique sur le séquençage ADN, qui venait tout juste d’être utilisé pour résoudre des affaires criminelles.
L’exposition “Exogène” réalisée par Bruno Guiganti et Morten Salling, a pris la forme d’une enquête criminelle et d’une recherche d’identité composée de plusieurs parties. Des œuvres réalisées par ORLAN avec son sang et sa chair ont été soumises à la police scientifique danoise pour vérifier à l’aide d’un séquençage si c’était la même artiste qui les avait réalisées. L’analyse du séquençage a prouvé qu’elles avaient bien été réalisées par ORLAN. Ces œuvres étaient un reliquaire avec de la chair au centre ainsi qu’un St suaires imbibé du sang d’ORLAN.
Cette fiction dans une fiction s’est étendue dans toute la ville de Copenhague. Des avis de recherche portrayant ORLAN ont ensuite été placardés à travers la ville, et un crâne soi-disant retrouvé par le centre d’art a été confié à la police criminelle, afin de savoir s’il pouvait lui appartenir.
Les traces de cette enquête (œuvres d’ORLAN, empreintes, séquençage ADN, avis de recherche, crâne…) ont ensuite été exposées dans l’église désacralisée Nikolaj Church, transformée en centre d’art.
En 1994, ORLAN met en scène sous forme de caissons lumineux les images Entre-deux réalisées pour l’installation Omniprésence 2 en 1993. Ces images représentent le visage d’ORLAN réalisé à l’aide d’un logiciel de morphing.
ORLAN a prélevé « l’entre deux » c’est-à-dire : l’image exacte du milieu conçue à partir de son visage hybridé à un portrait de ses personnages de référence dans l’Histoire de l’Art et ce sans retouche.
Seduction against Seduction – Photographic Triptych, 1993 Séduction contre Séduction – Triptyque Photographique
Le 30 mai 1990 dans une église désacralisée nommée “All Saints” à Newcastle en Angleterre, ORLAN annonce lors d’une performance-rituel inaugurale sa décision d’entreprendre les Opérations-Chirurgicales-Performances en lisant son manifeste de l’Art Charnel qu’elle avait écrit en 1989.
LA RÉINCARNATION DE SAINTE-ORLAN OU IMAGES NOUVELLES-IMAGES DITES OPÉRATIONS-CHIRURGICALES-PERFORMANCES, est une série de 9 performances réalisée par ORLAN entre 1990 et 1993 à Paris, à Bruxelles et à New York. ORLAN crée cette série pour dérégler la chirurgie de ses habitudes d’amélioration et de rajeunissement et pour faire des opérations chirurgicales qui n’étaient pas censées apporter de la beauté mais de la laideur, de la monstruosité, de l’indesirabilité.
L’idée centrale de ces opérations chirurgicales était de lutter contre les stéréotypes, contre les modèles. ORLAN n’est pas contre la chirurgie esthétique mais contre ce que l’on en fait. Elle utilise alors cette technique pour en faire une invention de soi-m’aime en s’attaquant au masque de l’inné. La première condition avec les different.e.s chirurgien.ne.s était pas de douleur car ORLAN est pour le CORPS-PLAISIR. Pour chaque performance ORLAN, décorait le bloc opératoire qui devenait par ce geste son atelier d’artiste. Elle était costumée ainsi que l’ensemble du corps-médical par un créateur de renom qui travaillait en collaboration avec l’artiste. Les performances étaient orchestrées par des lectures et lorsque le geste opératoire le permettait, ORLAN produisait des images, réalisait des films, des vidéos, des photos, des dessins avec son sang et ses doigts, des reliquaires avec sa graisse et sa chair, des sortes de « saint-suaires » réalisés avec son sang séché et de la gaze médicale issue de l’opération sur laquelle elle a fait des transferts photographiques, et des objets ensuite exposés dans des musées et galeries.
ORLAN réalisé en 1993 une série de 10 triptyques à partir des images des Opérations-Chirurgicales-Performances. ORLAN a fait des screenshots des vidéos des opérations qu’elle a mis en miroir, et encadrées. Au milieu, elle a inséré une photo noir et blanc non-encadré avec de bandages après les opérations. L’idée était d’établir le parallèle entre l’idée de séduction et de contre-séduction en photo. Il y a avait la séduction photographique de la couleur, du cadre, de la grandeur des deux screenshots en miroir opposée à la photographie sans couleur, sans cadre mise au milieu.
The Reincarnation of Saint-ORLAN or new-images / 9th Operation-Surgical-Performance, 1993 La Réincarnation de Sainte-ORLAN ou images nouvelles-images / 9ème Opération-Chirurgicale-Performance
Le 30 mai 1990 dans une église désacralisée nommée “All Saints” à Newcastle en Angleterre, ORLAN annonce lors d’une performance-rituel inaugurale sa décision d’entreprendre les Opérations-Chirurgicales-Performances en lisant son manifeste de l’Art Charnel qu’elle avait écrit en 1989.
LA RÉINCARNATION DE SAINTE-ORLAN OU IMAGES NOUVELLES-IMAGES DITES OPÉRATIONS-CHIRURGICALES-PERFORMANCES, est une série de 9 performances réalisée par ORLAN entre 1990 et 1993 à Paris, à Bruxelles et à New York. ORLAN crée cette série pour dérégler la chirurgie de ses habitudes d’amélioration et de rajeunissement et pour faire des opérations chirurgicales qui n’étaient pas censées apporter de la beauté mais de la laideur, de la monstruosité, de l’indesirabilité.
L’idée centrale de ces opérations chirurgicales était de lutter contre les stéréotypes, contre les modèles. ORLAN n’est pas contre la chirurgie esthétique mais contre ce que l’on en fait. Elle utilise alors cette technique pour en faire une invention de soi-m’aime en s’attaquant au masque de l’inné. La première condition avec les different.e.s chirurgien.ne.s était pas de douleur car ORLAN est pour le CORPS-PLAISIR. Pour chaque performance ORLAN, décorait le bloc opératoire qui devenait par ce geste son atelier d’artiste. Elle était costumée ainsi que l’ensemble du corps-médical par un créateur de renom qui travaillait en collaboration avec l’artiste. Les performances étaient orchestrées par des lectures et lorsque le geste opératoire le permettait, ORLAN produisait des images, réalisait des films, des vidéos, des photos, des dessins avec son sang et ses doigts, des reliquaires avec sa graisse et sa chair, des sortes de « saint-suaires » réalisés avec son sang séché et de la gaze médicale issue de l’opération sur laquelle elle a fait des transferts photographiques, et des objets ensuite exposés dans des musées et galeries.
La 9ème Opération-Chirurgicale-performance a eu lieu le 14 Décembre 1993 à New York en collaboration avec la Sandra Gering Gallery.
Lors de cette opération, ORLAN a été opéré par la chirurgienne féministe Dr. Marjorie Kramer et costumée par ORLAN
Les photographes furent Robert Puglisi et Vladimir Sichov pour Pipa-Press.
The Reincarnation of Saint-ORLAN or new-images / 7th Operation-surgical-performance called Omnipresence. 1993. La Réincarnation de Sainte ORLAN ou images nouvelles-images / 7ème Opération-chirurgicale-performance dite Omniprésence.
Le 30 mai 1990 dans une église désacralisée nommée “All Saints” à Newcastle en Angleterre, ORLAN annonce lors d’une performance-rituel inaugurale sa décision d’entreprendre les Opérations-Chirurgicales-Performances en lisant son manifeste de l’Art Charnel qu’elle avait écrit en 1989.
LA RÉINCARNATION DE SAINTE-ORLAN OU IMAGES NOUVELLES-IMAGES DITES OPÉRATIONS-CHIRURGICALES-PERFORMANCES, est une série de 9 performances réalisée par ORLAN entre 1990 et 1993 à Paris, à Bruxelles et à New York. ORLAN crée cette série pour dérégler la chirurgie de ses habitudes d’amélioration et de rajeunissement et pour faire des opérations chirurgicales qui n’étaient pas censées apporter de la beauté mais de la laideur, de la monstruosité, de l’indesirabilité.
L’idée centrale de ces opérations chirurgicales était de lutter contre les stéréotypes, contre les modèles. ORLAN n’est pas contre la chirurgie esthétique mais contre ce que l’on en fait. Elle utilise alors cette technique pour en faire une invention de soi-m’aime en s’attaquant au masque de l’inné. La première condition avec les different.e.s chirurgien.ne.s était pas de douleur car ORLAN est pour le CORPS-PLAISIR. Pour chaque performance ORLAN, décorait le bloc opératoire qui devenait par ce geste son atelier d’artiste. Elle était costumée ainsi que l’ensemble du corps-médical par un créateur de renom qui travaillait en collaboration avec l’artiste. Les performances étaient orchestrées par des lectures et lorsque le geste opératoire le permettait, ORLAN produisait des images, réalisait des films, des vidéos, des photos, des dessins avec son sang et ses doigts, des reliquaires avec sa graisse et sa chair, des sortes de « saint-suaires » réalisés avec son sang séché et de la gaze médicale issue de l’opération sur laquelle elle a fait des transferts photographiques, et des objets ensuite exposés dans des musées et galeries.
La 7ème opération-chirurgicale-performance dite Omniprésence a eu lieu le 21 novembre 1993 à New York en collaboration avec la Sandra Gering Gallery.
Lors de cette opération, ORLAN a été opéré par la chirurgienne féministe Dr. Marjorie Kramer et costumée par la créatrice Lan Vu et son équipe. Les photographes furent Robert Puglisi et Vladimir Sichov pour Sipa-Press (les photos sont libres de droits).
Parmi l’équipe médicale et l’équipe du STUDIO ORLAN, il y avait une femme spécialiste du langage des signes pour sourds et malentendants, et ce personnage était là pour rappeler que nous sommes tous et toutes à certains moments sourd.e.s et malentendant.e.s. Sa présence dans le bloc opératoire mettait en scène un langage du corps. Il y avait aussi comme assistant Raphaël Cuir, le vidéaste Tom Klinkowstein qui s’occupait de la transmission par satellite, Sophie Thompson se chargeait de la traduction en anglais et la fameuse speakerine vedette de l’époque Connie Chung qui avait demandé à être dans le bloc opératoire avec ORLAN et a fait un sujet complet diffusé sur CNN aux informations du soir à 20h. Elle est venue en France assister au mariage d’ORLAN avec Raphaël Cuir en Sologne.
Lors de cette opération mythique, ORLAN a fait poser des implants en silicone solide que l’on met habituellement sur les pommettes pour les rehausser sur les deux côtés de son front. L’idée était de faire une opération qui ne devez pas apporter de la beauté mais au contraire de l’indésirabilité, de la monstruosité. ORLAN a voulu démontrer que la beauté est un dictat de l’idéologie dominante en un point géographique et historique au fil du temps. Ces bosses sont devenues des organes de séduction. ORLAN dit “c’est ma décapotable”.
Cette performance fut retransmise en direct via satellite grâce à Christian Vanderborght au Centre Georges Pompidou à Paris, au centre Mac Luhan à Toronto, au Centre multimédia de Banff, au Canada, en Belgique, en Allemagne, en Lettonie, au Japon, aux Pays-Bas, à New York, à Santa Monica et en France à Nice et à Lyon. Les spectateurs et spectatrices pouvaient donc assister depuis plusieurs pays dans le monde à l’opération et pouvaient poser des questions auxquelles ORLAN répondait en direct dès que le geste opératoire le permettait. Les participants à la transmission par satellite au Centre Georges Pompidou étaient Gladys Fabre, Jean-Paul Fargier, Christian Vanderborght et François Barré, président du Centre, entre autres.
ORLAN joue les notions de vanité et de narcissisme dans la série Question de miroir en 1993. Prises avant Omniprésence, l’artiste se met en scène sur un fond vert comme elle le fera plus tard dans le bloc opératoire. Dans ces images, nous voyons ORLAN et/ou son reflet dans un miroir de main montrant le résultat d’une séance de maquillage. Au lieu de recourir à des cosmétiques pour s’embellir, elle se recouvre le visage d’une substance couleur chair ressemblant à une pâte à modeler visqueuse et s’emploie alternativement à se défigurer et à se refigurer.
The Reincarnation of Saint-ORLAN or new-images / 5th Operation-Surgical-Performance called Opera Surgery, 1991. La Réincarnation de Sainte-ORLAN ou images nouvelles-images / 5ème Opération-Chirurgicale-Performance dite Opération Opéra
Le 30 mai 1990 dans une église désacralisée nommée “All Saints” à Newcastle en Angleterre, ORLAN annonce lors d’une performance-rituel inaugurale sa décision d’entreprendre les Opérations-Chirurgicales-Performances en lisant son manifeste de l’Art Charnel qu’elle avait écrit en 1989.
LA RÉINCARNATION DE SAINTE-ORLAN OU IMAGES NOUVELLES-IMAGES DITES OPÉRATIONS-CHIRURGICALES-PERFORMANCES, est une série de 9 performances réalisée par ORLAN entre 1990 et 1993 à Paris, à Bruxelles et à New York. ORLAN crée cette série pour dérégler la chirurgie de ses habitudes d’amélioration et de rajeunissement et pour faire des opérations chirurgicales qui n’étaient pas censées apporter de la beauté mais de la laideur, de la monstruosité, de l’indesirabilité.
L’idée centrale de ces opérations chirurgicales était de lutter contre les stéréotypes, contre les modèles. ORLAN n’est pas contre la chirurgie esthétique mais contre ce que l’on en fait. Elle utilise alors cette technique pour en faire une invention de soi-m’aime en s’attaquant au masque de l’inné. La première condition avec les different.e.s chirurgien.ne.s était pas de douleur car ORLAN est pour le CORPS-PLAISIR. Pour chaque performance ORLAN, décorait le bloc opératoire qui devenait par ce geste son atelier d’artiste. Elle était costumée ainsi que l’ensemble du corps-médical par un créateur de renom qui travaillait en collaboration avec l’artiste. Les performances étaient orchestrées par des lectures et lorsque le geste opératoire le permettait, ORLAN produisait des images, réalisait des films, des vidéos, des photos, des dessins avec son sang et ses doigts, des reliquaires avec sa graisse et sa chair, des sortes de « saint-suaires » réalisés avec son sang séché et de la gaze médicale issue de l’opération sur laquelle elle a fait des transferts photographiques, et des objets ensuite exposés dans des musées et galeries.
La 5ème opération-chirurgicale-performance dite Opération-Opéra a eu lieu le 06 Juillet 1991 à Paris.
Lors de cette opération, ORLAN a été opéré par Dr. Chérif Kamel Zahar et costumée par le créateur Franck Sorbier. Durant la performance, l’artiste a lu “Le Tiers Instruit” de Michel Serres.
The Reincarnation of Saint-ORLAN or new-images / 4th Operation-Surgical-Performance called Operation Successful,1991. La Réincarnation de Sainte-ORLAN ou images nouvelles-images / 4ème Opération-chirurgicale-performance dite Opération Réussie.
Le 30 mai 1990 dans une église désacralisée nommée “All Saints” à Newcastle en Angleterre, ORLAN annonce lors d’une performance-rituel inaugurale sa décision d’entreprendre les Opérations-Chirurgicales-Performances en lisant son manifeste de l’Art Charnel qu’elle avait écrit en 1989.
LA RÉINCARNATION DE SAINTE-ORLAN OU IMAGES NOUVELLES-IMAGES DITES OPÉRATIONS-CHIRURGICALES-PERFORMANCES, est une série de 9 performances réalisée par ORLAN entre 1990 et 1993 à Paris, à Bruxelles et à New York. ORLAN crée cette série pour dérégler la chirurgie de ses habitudes d’amélioration et de rajeunissement et pour faire des opérations chirurgicales qui n’étaient pas censées apporter de la beauté mais de la laideur, de la monstruosité, de l’indesirabilité.
L’idée centrale de ces opérations chirurgicales était de lutter contre les stéréotypes, contre les modèles. ORLAN n’est pas contre la chirurgie esthétique mais contre ce que l’on en fait. Elle utilise alors cette technique pour en faire une invention de soi-m’aime en s’attaquant au masque de l’inné. La première condition avec les different.e.s chirurgien.ne.s était pas de douleur car ORLAN est pour le CORPS-PLAISIR. Pour chaque performance ORLAN, décorait le bloc opératoire qui devenait par ce geste son atelier d’artiste. Elle était costumée ainsi que l’ensemble du corps-médical par un créateur de renom qui travaillait en collaboration avec l’artiste. Les performances étaient orchestrées par des lectures et lorsque le geste opératoire le permettait, ORLAN produisait des images, réalisait des films, des vidéos, des photos, des dessins avec son sang et ses doigts, des reliquaires avec sa graisse et sa chair, des sortes de « saint-suaires » réalisés avec son sang séché et de la gaze médicale issue de l’opération sur laquelle elle a fait des transferts photographiques, et des objets ensuite exposés dans des musées et galeries.
La 4ème opération-chirurgicale-performance dite Opération Réussie ou l’ultime chef d’œuvre a eu lieu le 08 Décembre 1990 à Paris.
Lors de cette opération, ORLAN a été opéré par le Dr. Bernard Cornette de Saint-Cyr et costumée par le créateur Paco Rabanne.
Durant la performance, l’artiste a lu “La Robe” d’Eugénie Lemoine-Luccioni et Lacan. Le photographe fut Alain Dohmé pour Pipa-Press. ORLAN invite le danseur Jimmy Blanche a faire un striptease, à danser et à chanter pendant l’opération.
The Reincarnation of Saint-ORLAN or new-images, Second surgery performance, called Unicorn, 1990 La Réincarnation de Sainte-ORLAN ou images nouvelles-images, Seconde opération chirurgicale dite La Licorne
Le 30 mai 1990 dans une église désacralisée nommée “All Saints” à Newcastle en Angleterre, ORLAN annonce lors d’une performance-rituel inaugurale sa décision d’entreprendre les Opérations-Chirurgicales-Performances en lisant son manifeste de l’Art Charnel qu’elle avait écrit en 1989.
LA RÉINCARNATION DE SAINTE-ORLAN OU IMAGES NOUVELLES-IMAGES DITES OPÉRATIONS-CHIRURGICALES-PERFORMANCES, est une série de 9 performances réalisée par ORLAN entre 1990 et 1993 à Paris, à Bruxelles et à New York. ORLAN crée cette série pour dérégler la chirurgie de ses habitudes d’amélioration et de rajeunissement et pour faire des opérations chirurgicales qui n’étaient pas censées apporter de la beauté mais de la laideur, de la monstruosité, de l’indesirabilité.
L’idée centrale de ces opérations chirurgicales était de lutter contre les stéréotypes, contre les modèles. ORLAN n’est pas contre la chirurgie esthétique mais contre ce que l’on en fait. Elle utilise alors cette technique pour en faire une invention de soi-m’aime en s’attaquant au masque de l’inné. La première condition avec les different.e.s chirurgien.ne.s était pas de douleur car ORLAN est pour le CORPS-PLAISIR. Pour chaque performance ORLAN, décorait le bloc opératoire qui devenait par ce geste son atelier d’artiste. Elle était costumée ainsi que l’ensemble du corps-médical par un créateur de renom qui travaillait en collaboration avec l’artiste. Les performances étaient orchestrées par des lectures et lorsque le geste opératoire le permettait, ORLAN produisait des images, réalisait des films, des vidéos, des photos, des dessins avec son sang et ses doigts, des reliquaires avec sa graisse et sa chair, des sortes de « saint-suaires » réalisés avec son sang séché et de la gaze médicale issue de l’opération sur laquelle elle a fait des transferts photographiques, et des objets ensuite exposés dans des musées et galeries.
La 2ème opération-chirurgicale-performance dite La licorne a eu lieu le 25 Juillet 1990 à Paris.
Lors de cette opération, ORLAN a été opéré par Dr. Chérif Kamel Zaha.
Durant la performance, l’artiste a lu un texte de Julia Kristeva.
Donkey Skin, 1990 Peau d’âne
Il s’agit d’une série photographique dans laquelle ORLAN reprend et intègre des éléments de l’histoire de Peau d’âne dans des autoportraits.
Peau d’âne est une princesse demandée en mariage par son père car celui-ci a promis à la reine, sa mère, de ne prendre pour épouse qu’une femme plus belle qu’elle, et Peau d’âne est la seule femme de cet acabit. Sa fille échappe au désir du père en s’habillant de la peau de l’âne.
Pour échapper au territoire du père, il faut changer de peau. ORLAN décide alors d’en expérimenter de nouvelles, multiples, dans une veine humoristique et distanciée. ORLAN est pour les identités mouvantes, mutantes, nomades, et non pas pour les identités fixes.
Dans cette série, ORLAN, pour chaque photo a un habit différent ainsi qu’un chapeau qui va du Képi à la Mitre en passant par la casquette et la tête de l’âne.